
Ce rapport est coordonné par Olivier Oullier (conseiller scientifique au Centre d’analyse stratégique, enseignant chercheur en neurosciences au Laboratoire de Psychologie Cognitive de l’Université de Provence et membre du Forum Economique Mondial) et Sarah Sauneron (chargée de mission au Centre d’analyse stratégique), responsables du programme « Neurosciences et politiques publiques » au sein du Département questions sociales.
- La complexité du problème impose d’optimiser les stratégies préventives
- Optimiser les stratégies de communication et d’information du grand public
- Agir tôt à l’aide de campagnes préventives spécifiques pour les enfants
Face à l’ampleur des coûts et à la multiplicité des risques que fait peser l’obésité, les stratégies préventives en matière d’information et d’éducation gagneraient à être améliorées. De nouvelles connaissances scientifiques peuvent contribuer à remodeler les messages sanitaires pour en optimiser la clarté et favoriser des changements comportementaux. Qu’il s’agisse des bandeaux sanitaires apposés au bas des publicités, des informations nutritionnelles sur les emballages, de la promotion de l’activité physique ou des supports éducatifs à l’attention des enfants, les différents aspects des stratégies de communication peuvent bénéficier des apports des neurosciences comportementales.
- D’un point de vue économique, la prévention est-elle systématiquement la meilleure stratégie ?
- L’évaluation médico-économique permet-elle de définir des priorités ?
- Une prévention plus efficiente nécessiterait une inflexion vers des politiques ciblées
La France jouit d’indicateurs généraux d’état de santé globalement positifs. Toutefois, deux problèmes persistent : la mortalité prématurée est parmi les plus élevées de l’Union européenne et les inégalités de santé entre catégories sociales sont importantes. Face à ces difficultés, la prévention est souvent présentée comme une réponse à la fois universelle (elle serait efficace pour l’ensemble des individus) et peu coûteuse (elle permettrait même de faire des économies). En réalité, la prévention peut certes permettre d’améliorer à coût raisonnable la santé des populations, mais à condition de sélectionner les stratégies les plus efficientes, à savoir celles qui ciblent au plus près les groupes à risque.
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Jean-Michel ROULLE
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