L'espace presse

PRESENTATION DES OBJECTIFS

La saisine établit la santé mentale, et plus précisément les pathologies mentales dites de la modernité (exprimées sous la forme d’idiomes de stress, de dépression et d’addictions) et la santé mentale positive (état de bien-être, sentiment de bonheur et/ou de réalisation de soi), comme objets d’investigation, distinctement de la psychiatrie traditionnelle et du handicap mental et psychique.

En effet, l’Union Européenne propose de considérer trois dimensions pour décrire la santé mentale : les troubles mentaux, la détresse psychologique et la santé mentale positive. Alors que les deux premières dimensions de la santé mentale sont les plus informées d’un point de vue tant épidémiologique que de celui des politiques publiques, c’est notamment la question de la santé mentale positive et des conditions et instruments de sa promotion qui sera l’objet du rapport final.

Les travaux s’attacheront à identifier les déterminants structurels et socio-culturels de la santé mentale et du bien-être (valeurs, institutions et modes de vie) et à démontrer l’importance de la santé mentale positive en tant qu’enjeu de politiques publiques.

Dans cette perspective, un groupe d’experts de haut niveau a été formé par le Centre d’analyse stratégique. Ce dernier poursuit l’identification des problématiques principales et des hypothèses prospectives : l’éventualité d’une spécificité française en matière de santé mentale, les lieux et acteurs émergents de la santé mentale, le rôle du capital social dans la promotion de la santé mentale positive, l’impact de la crise économique actuelle et des formes de précarité.

Les conclusions et recommandations du groupe de travail seront étayées par un état des lieux de la prévalence des troubles de la santé mentale parmi la population française. Comprenant un benchmark des pays de l’OCDE, le volet diagnostic du futur rapport sera prolongé par des recommandations de politiques publiques orientées vers la promotion du bien-être et de la santé mentale.

La remise officielle du rapport du Centre d’analyse stratégique à Nathalie Kosciusko-Morizet est prévue en novembre 2009.

COMPOSITION DU GROUPE DE TRAVAIL

Dans la visée d’un éclairage multidimensionnel du phénomène de la santé mentale, le groupe de haut niveau constitué par le Centre d’analyse stratégique réunit des psychiatres, psychologues, sociologues, anthropologues et économistes ainsi qu’un représentant des associations de patients et de leurs familles.

- Présidence du groupe

1. Viviane Kovess-Masfety : Psychiatre, épidémiologiste, Directrice de l’unité de recherche « Épidémiologie, Évaluation et Politiques de Santé » à l’Université Paris-Descartes, Professeur à l’université McGill à Montréal.

- Membres

2. Sylvie Berthoz : Psychologue et neuroscientifique à "Paris Sud Innovation Group in Adolescent Mental Health" (INSERM U669, PSIGIAM) / Service de Psychiatrie de l’adolescent et du jeune adulte, Institut Mutualiste Montsouris (Maison de Solenn).

3. Isabelle Ferrand : Psychiatre, Chef du service de psychiatrie addictologie à l’Hôpital Cochin.

4. Jean-Louis Pan Ke Shon : Statisticien, Sociodémographe, chargé de recherche à l’Ined et statisticien à l’Insee.

5. Pr. Olivier Saint-Jean : Chef de service de Gériatrie à l’Hôpital Européen Georges Pompidou, Professeur de gériatrie au CHU Broussais, Université Paris-Descartes.

6. Claudia Senik : Economiste, Professeur à l’Université Paris IV et à l’Ecole d’Economie de Paris.

7. Hélène Sultan-Taïeb : Economiste de la santé, Maître de conférence à l’Université de Bourgogne-Dijon, Laboratoire d’Economie et de Gestion (LEG).

8. Claude-Emmanuel Triomphe : Directeur du travail, ancien inspecteur du travail, cofondateur d’ASTREES (Association Travail, Emploi, Europe, Société).

9. Stéphanie Wooley : Présidente de l’Association France-Dépression, co-fondatrice et vice-Présidente de EDA (European Depression Association).

Une équipe de rapporteurs du Centre d’analyse stratégique accompagne les travaux du groupe de travail dans ses différentes étapes : Marine Boisson (Chef du Département questions sociales), Sarah Sauneron (chargée de mission) et Clélia Godot (chargée de mission).

CHOIX DES THEMATIQUES ET CALENDRIER DES TRAVAUX

Les travaux du Centre d’analyse stratégique sur « santé mentale et déterminants du bien-être » sont organisés autour de sept thématiques principales. Le calendrier des séances du groupe de travail reprend ce découpage :
 

• Mai 2009 : Introduction et Séance thématique 1 - Genre et santé mentale

Parce qu’elles seraient plus que les hommes exposées à des systèmes de « double-contrainte » (ex. de la double inscription familiale et professionnelle), les femmes présenteraient une problématique spécifique en santé mentale. Quelle est l’ampleur des inégalités de genre ? Quelles sont les problématiques plus spécifiquement masculines ?

• Juin 2009 : Séance thématique 2 - Travail, emploi et santé mentale

Concernant la France, il est à la fois avancé un attachement à la valeur travail et des rapports managériaux dégradés. Comment repenser la condition salariale ? Le contexte actuel de la crise va-t-il conduire à une augmentation des troubles psychiques ?

• Juin 2009 : Séance thématique 3 - Jeunes générations et santé mentale

Les jeunes français se singulariseraient par une faible confiance en soi et dans l’avenir : comment interpréter ces faits en matière de santé mentale ? Quels leviers de politiques publiques ?

• Juillet 2009 : Séance thématique 4 - Précarité et santé mentale

Si les trajectoires de vulnérabilité sont aujourd’hui mieux identifiées, les démarches de prévention précoce et la coordination des acteurs sanitaires et non sanitaires restent à renforcer.

• Août 2009 : Séance thématique 5 - Famille, liens sociaux et santé mentale

Alors que le capital social devient une nouvelle catégorie d’analyse des déterminants de la santé mentale, quelles conséquences en termes de politiques publiques ?

• Septembre 2009 : Séance thématique 6 - Les acteurs de la santé mentale

Quelle place pour les acteurs non sanitaires dans la santé mentale ? Comment responsabiliser certains acteurs influents en la matière, comme les employeurs, les professionnels de l’éducation nationale ou les emplois familiaux ?

• Septembre 2009 : Séance thématique 7 - Une exception française ?

Existe-t-il une spécificité française en matière de santé mentale ? Cette question, transversale aux travaux, conclut une démarche de comparaison entre la France et ses voisins ainsi qu’une analyse critique des déterminants du bien-être.

• Novembre 2009 : Remise du rapport final

Contact presse :

Caroline de Jessey
01 42 75 61 37 - 06 21 80 35 63