L'agenda

En quoi le fait d’habiter dans un quartier défavorisé, ou au contraire favorisé, affecte-t-il les comportements et les trajectoires individuels ? Ces effets, dits “de quartier”, sont-ils liés à la concentration de personnes partageant des caractéristiques communes ? À leur lieu de résidence (isolement spatial, stigmatisation etc.) ? Aux évolutions sociales et structurelles extérieures au quartier ?

Aux États-Unis et dans la plupart des pays d’Europe occidentale, les principaux “effets de quartier” retenus par les politiques sont ceux liés à la concentration de la pauvreté. Leur existence présumée engendre des politiques publiques ciblant des territoires défavorisés - ceux de la “géographie prioritaire” en France – qui visent à promouvoir la mixité sociale par des politiques de déségrégation urbaine.

Au moment du lancement du programme national de rénovation urbaine 2, quelles leçons tirer de ces recherches ? Quels leviers d’action pour promouvoir la mobilité sociale ? Quels nouveaux compromis entre soutien aux territoires et soutien aux personnes ?

Inscriptions closes

PROGRAMME

09h30 – Vincent CHRIQUI, Directeur général du Centre d'analyse stratégique

Présentation de la Note d'analyse "Des effets de quartier à la politique de la ville - Perspectives internationales"

09h45 – Table ronde 1 : Mécanismes des “effets de quartier”

Animateur : Noémie HOUARD, Chargée de mission, département Questions sociales du Centre d’analyse stratégique

En quoi le fait d’habiter dans un quartier défavorisé affecte-t-il les comportements individuels ? À partir des données disponibles, quels “effets de quartier” peut-on mettre en évidence (comportements électoraux, scolaires, délinquance, santé etc.) ? Sont-ils liés à des facteurs endogènes (“effets de pair”, concentration de personnes en difficulté etc.) ou à des facteurs exogènes (isolement spatial, stigmatisation, évolutions structurelles extérieures au quartier) ?

• George GALSTER, Professor of Urban Affairs, Wayne State University, Detroit, États-Unis
• Henri REY, Directeur de recherches au CEVIPOF, Sciences Po
• Florent SARI, Chargé de recherche à l'université Paris-Est Marne-la-Vallée

11h15 – Table ronde 2 : Portée des “effets de quartier”

Animateur : Anthony BRIANT, Sous-directeur des études stratégiques et de l’évaluation au Comité interministériel des Villes

Les “effets de quartier” marquent-ils durablement les trajectoires individuelles ? Comment caractériser la mobilité sociale des habitants des quartiers défavorisés ? Que peut-on dire en termes de parcours scolaire, professionnel et résidentiel ? Dispose-t-on des données nécessaires pour révéler ces processus ?

• Jean-Louis PAN KÉ SHON, Chargé de recherches, Institut national d’études démographiques
• Sophie BODY-GENDROT, Professeure à l’université Paris-Sorbonne
• Maarten VAN HAM, Professor of Urban Renewal, Delft University of Technology, Pays-Bas

12h30 – Déjeuner libre

14h00 – Table ronde 3 : Implications politiques de la notion d’“effets de quartier” - Comparaisons internationales

Animateur : Adil JAZOULI, Chargé de mission auprès du Secrétaire général du Comité interministériel des Villes

Aux États-Unis et dans de nombreux pays d’Europe occidentale, la plupart des politiques menées pour les quartiers défavorisés et leurs habitants sont fondées sur l’existence présumée d’“effets de quartier” qui seraient liés à la concentration de populations pauvres, parfois même de minorités ethniques. Quelles tendances politiques observe-t-on ? Au vu des recherches disponibles sur les “effets de quartier”, que peut-on dire en termes d’efficacité de ces politiques publiques ?

• Duncan Mc LENNAN, Professor at the University of St Andrews, Royaume-Uni
• Cyril COSME, Conseiller social à l’Ambassade de France aux États-Unis
• Marie-Hélène BACQUÉ, Sociologue, Professeure à l'université Paris-Ouest

15h30 – Table ronde 4 : En France, quelle prise en compte du critère territorial dans l’action publique ?

Animateur : Julien DAMON, Professeur associé à Sciences Po, Conseiller scientifique au Centre d’analyse stratégique

En France, la politique de la ville cible des territoires dits “prioritaires” dans l’objectif de rattraper les écarts avec leur environnement. Or, chaque année, les rapports de l’ONZUS révèlent que les inégalités sociales ne se résorbent pas. Dès lors, l’efficacité de la politique de la ville en matière de promotion socio-économique est interrogée. D’autant plus que les habitants des quartiers ciblés sont parfois stigmatisés comme en témoignent les récentes saisines du Défenseur des Droits. Au moment du lancement du programme national de rénovation urbaine 2, quels nouveaux compromis entre soutien aux territoires et soutien aux personnes ? Faut-il abandonner le critère territorial dans l’action publique ? Doit-on envisager un nouveau critère de discrimination : celui de “discrimination territoriale” ?

• Thomas KIRSZBAUM, Chercheur associé à l'Institut des Sciences sociales du Politique, École normale supérieure de Cachan
• Daniel BÉHAR, Directeur de la coopérative ACADIE, Professeur associé de géographie à l'Institut d'urbanisme de Paris
• Edward G. GOETZ, Professor of urban and regional planning at the Humphrey School, University of Minnesota, États-Unis

17h00 – Conclusion de la journée

Hervé MASUREL, Préfet et Secrétaire général du Comité interministériel des Villes

• Pour tout renseignement :

Centre d’analyse stratégique :
Sylvain Lemoine, Chef du Département Questions sociales
Tél. : +33 (0) 1 42 75 60 40, sylvain.lemoine@strategie.gouv.fr

Secrétariat Général du Comité Interministériel des Villes :
Adil Jazouli, Chargé de mission auprès du SG CIV
Tél. : +33 (0) 1 49 17 46 04, adil.jazouli@ville.gouv.fr

• Contact Presse :

Jean-Michel Roullé, Responsable de la Communication
Tél. 01 42 75 61 37 - jean-michel.roulle@strategie.gouv.fr