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De Durban à Doha : l'Europe doit confirmer son retour dans les négociations climatiques (Note d'analyse 279 - Septembre 2012)

De Durban à Doha : l'Europe doit confirmer son retour dans les négociations climatiques (Note d'analyse 279 - Septembre 2012)

11/09/12

La conférence internationale de Durban sur le changement climatique a marqué le retour d’une diplomatie européenne, qui, à Copenhague, avait été tenue à l’écart des discussions finales entre les États-Unis et la Chine. En Afrique du Sud, devant l’insistance de l’Europe, les représentants chinois, indiens et américains ont pour la première fois accepté l’idée d’un accord mondial imposant des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre aux pays développés comme aux pays émergents.

  • De Durban à Doha : l'Europe doit confirmer son retour dans les négociations climatiques

Ce succès ne peut cependant faire oublier les failles de la négociation : les engagements des États sont aujourd’hui insuffisants pour empêcher une augmentation de la température moyenne mondiale de plus de 2°C ; le futur accord ne sera au mieux opérationnel qu’en 2020 ; et l’Union européenne (UE) sera vraisemblablement le seul émetteur majeur sur le plan international à accepter de participer à une deuxième phase du protocole de Kyoto. L’Union doit donc poursuivre ses efforts diplomatiques. Pour
qu’ils soient fructueux, elle doit d’abord mettre en oeuvre concrètement la deuxième phase du protocole de Kyoto en établissant sa propre politique communautaire.

Les prochains mois, marqués par les élections présidentielles américaines et le changement de présidence chinoise, ne pourront vraisemblabelemetn conduire jusqu'à l'adoption de décisions techniques lors de la conférence au Qatar, en fin d’année. Celles-ci devraient néanmoins permettre la véritable mise en oeuvre de l’accord de Cancún, conclu en 2010. Par ailleurs, l’Europe doit rassembler les pays favorables à la protection du climat afin de signer en 2015 un accord mondial ayant force juridique et rehausser à cette date les objectifs de réduction d’émissions nationaux. En outre, un dialogue approfondi avec l’Inde permettrait de mieux comprendre la manière dont ce pays entend participer au régime climatique international sans porter atteinte à son développement économique et social. À brève échéance, la préparation et le sommet de Doha pourraient permettre à l’UE de préparer le futur accord mondial. La diplomatie européenne pourrait ainsi poursuivre trois orientations stratégiques.

Sommaire

  • Le bilan de la conférence de Durban : des avancées techniques, une ébauche encore floue du prochain régime climatique mondial
  • L'évolution du jeu géopolitique reflète la difficulté de concilier les intérêts nationaux
  • Quels objectifs pour l'UE en 2012 ?
  • Auteurs : Dominique Auverlot et Blandine Barreau, département Développement durable.

Mots clés : changement climatique, climat, gaz à effet de serre, GES, négociations climatiques, CCNUCC, Copenhague, Cancún, Durban, Plategorme de Durban, protocole de Kyoto, Inde.

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